L’épuisement maternel n’affecte pas que les femmes professionnellement actives. En effet, même les mères au foyer peuvent en souffrir, et cette fatigue intense touche aussi bien le physique que le mental. Focus sur ce phénomène qui ne cesse de prendre de l’ampleur depuis ces cinq dernières années !
Qu’est-ce que l’épuisement maternel ?
L’épuisement maternel est un syndrome de fatigue intense éprouvé par les femmes dans leur rôle de mère. Celles qui en souffrent, dès les premiers mois après l’accouchement, se trouvent submergées par un harassement total dont elles n’arrivent pas à se sortir. C’est pour cette raison que certaines choisissent un bon réseau de places en crèche d’entreprise ou dans un établissement privé. Puisqu’elles ont du mal à gérer le travail, les enfants et l’entretien de la maison en même temps, elles essaient donc de trouver des solutions efficaces pour alléger leur quotidien. D’où le choix de confier le bébé à des professionnels de la petite enfance, au moins dans la journée.
Qui peut souffrir de l’épuisement maternel post-accouchement ?
Il n’existe pas de profil type en ce qui concerne l’épuisement maternel après l’accouchement. Toutes les femmes peuvent être affectées par ce trouble, qu’elles soient mamans célibataires ou en couple, qu’il s’agisse de leur premier ou troisième enfant, qu’elles travaillent ou qu’elles restent à la maison, et quelle que soit leur catégorie d’âge.
Les symptômes peuvent se manifester durant les premières semaines du bébé comme ils peuvent avoir lieu au bout de dix ans de maternité. Toutefois, il existe des contextes « fragilisant » qui pourraient en favoriser l’apparition. Il y a notamment :
- Les naissances trop rapprochées ;
- L’accouchement de jumeaux ou de triplés ;
- L’impossibilité de trouver une place disponible dans une crèche où la maman peut faire garder son enfant ;
- Les situations précaires (absence des proches, isolement, manque de soutien psychologique…) ;
- La présence d’un enfant malade au sein de la famille (handicap, hospitalisation…).
Quels sont les symptômes fréquents de cette forme d’épuisement ?
L’épuisement maternel après l’accouchement se manifeste différemment en fonction des conditions dans lesquelles vivent les mamans. Mais d’une manière générale, les symptômes en commun sont les suivants :
- Stress, anxiété, angoisse, ainsi que toute autre forme de comportement nerveux ;
- Faiblesse musculaire, essoufflement au moindre effort, palpitations ;
- Troubles du sommeil, absence de motivation, perte d’énergie ;
- Très faible estime de soi, manque de confiance en soi ;
- Humeur dépressive, sentiment de tristesse ;
- Modifications du comportement alimentaire (manque d’appétit ou consommation impulsive) ;
- Faible capacité de concentration ;
- Sensation permanente de débordement, impression de ne jamais être à la hauteur ;
- Détachement émotionnel, colère permanente non expliquée.
Dans les cas les plus à risques, la personne développe des raisonnements trop négatifs et honteux par rapport à sa personne et/ou son enfant. À cet effet, elle peut exprimer des gestes agressifs et se montrer indifférente face aux souffrances du petit, sans en être consciente. Mise à part l’insomnie, elle peut également souffrir d’anorexie ou de boulimie, et peut même avoir des pensées suicidaires. C’est surtout dans ces situations qu’elle devrait se faire aider, en commençant notamment par trouver une structure d’accueil où une puéricultrice pourrait s’occuper convenablement de l’enfant.
Comment prévenir l’épuisement maternel après l’accouchement ?
Le meilleur moyen pour une femme de prévenir l’épuisement maternel post-accouchement est d’admettre qu’il n’existe pas de mère parfaite. Avant même l’arrivée du bébé, elle devrait savoir qu’elle a le droit de faire des erreurs, de se relaxer de temps en temps et d’être énervée dans certaines situations.
La maman devra également reconnaître qu’elle n’est pas un robot et qu’il y aura toujours des tâches qui resteront inachevées en fin de journée. En même temps, elle peut se documenter ou suivre des petites formations sur la gestion du temps, la gestion du stress, etc., qui lui seraient très bénéfiques au quotidien. Et surtout, l’idéal serait de placer ses enfants de 3 mois à 3 ans dans une crèche. Ce système lui permettra d’avoir plus de temps pour elle, ne serait-ce que pour une petite pause-café avec des amies ou une séance de massage dans un institut de bien-être.
L’épuisement maternel après l’accouchement n’est pas une fatalité en soi si elle est détectée et prise en charge à temps. La maman qui en souffre a surtout besoin d’un soutien psychologique, en plus des aides aux tâches ménagères et à l’entretien du foyer en général.